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René Raindorf

René Aaron Raindorf est né le 22 décembre 1918 à Bruxelles. Il grandit dans une famille d’immigrants polonais socialistes. Il passe son adolescence dans des groupements de jeunesses socialistes. Par la suite, il se rapprochera plus du communisme. Employé au Ministère de la Santé Publique lorsque la guerre éclate, il perd sa place le 31 décembre 1940 en raison des lois nazies interdisant l’administration publique aux juifs. Il est alors obligé de se reconvertir et sera comptable de bookmakers sur les champs de courses jusqu’à son arrestation.

 

Engagé dans un groupe de résistance, à l’instar de son père et de son frère, René aura cependant plus de chance qu’eux puisqu’ils ne reviendront pas vivant des camps de concentration. Le 11 juillet 1943, il est à son tour arrêté suite à la dénonciation d’un certain Romanovitch. René alors est conduit à Breendonk et passera 8 mois dans un cachot. S’il y souffre de la faim, il arrive tout de même à communiquer avec ses voisins de cellules et à entretenir une vie intellectuelle. Il arrivera même à s’arranger avec un gardien allemand pour passer du courrier à sa mère. 

Le 20 février 1944, la Gestapo lui annonce qu’il est innocent mais qu’en raison de sa condition juive, il va être transféré prochainement à Malines. Le 9 mars, il est donc conduit au camp de Malines où il récupère un peu des forces avant d’être déporté le 4 avril 1944 pour Auschwitz. René est alors envoyé à l’usine d’armements de Laurahütte, où les conditions de vie s’avèrent moins pénible qu’à Auschwitz même.

 

Avec l’avancée des alliés, René et les autres prisonniers sont dirigés vers le camp de Mauthausen. Il y connait la pire période de sa vie concentrationnaire. Il arrive toutefois à survivre et, le 5 mai 1945, le camp est libéré par les américains. Le 19 mai, il embarque dans un camion en direction de Bruxelles. Toutefois, le voyage est long et plusieurs arrêts sont prévus. Au cours du deuxième arrêt, sur l’île de Mainau, un médecin se prend d’amitié pour lui et l’invite à rester pour se faire soigner dans l’hôpital militaire français. Il y est soigné pendant 3 mois.

 

En septembre, il est de retour en Belgique où il retrouve sa mère et sa belle-sœur. Les retrouvailles sont de courtes durées car, rapidement, contracte la tuberculose et part se faire soigner en Suisse pendant 6 mois. À son retour, cette fois définitif, il retourne à la vie normale et finit par réintégrer le Ministère de la Santé Publique.

René Raindorf juste après sa libération

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