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Paul Michel Gabriel Lévy, né à Bruxelles le 27 novembre 1910, est d’origine juive. Son père, tailleur de formation et originaire d’Alsace, s’installe en Belgique en 1909 et y rencontre la mère du futur Paul. Il grandit à Bruxelles. Il s’avère être un élève brillant et sort diplômé, avant ses 21 ans, de Solvay comme ingénieur commercial. Dans un premier temps, il est chargé de cours à l’Ecole des Hautes Etudes de Gand. En 1933, il entre à l’Institut National de Radio Diffusion.

 

 

Paul Michel Gabriel Lévy

Durant sa captivité, il est en contact avec deux de ces codétenus, Oscar Van Kesbeeck et Désiré Bouchery, qui ne sont là que pour quelques semaines. Ce sont eux qui, constatant le mauvais état de santé de Paul lorsqu’ils quitteront la prison, vont colporter la rumeur de son décès. Son éloge funèbre passera ainsi dans la Libre Belgique clandestine puis à la BBC en octobre 1941. C’est probablement pour mettre en doute les informations délivrées par la radio anglaise que les allemands relâchent Paul Lévy le 20 novembre 1941. Rentré à Bruxelles, il retrouve sa famille. Conscient du danger qui pèse sur lui ainsi que sur sa femme et sa fille, il fait évacuer sa famille pour Sarlat, en France, et il fuit pour Londres. Il travaille alors pour le cabinet de Mr Delfosse, ministre de l’Information et de la Justice. 

Début septembre 1944, Paul revient en Belgique en tant que reporter de guerre. Il va alors assister à la libération de plusieurs camps, dont celui de Dachau, en avril 1945. En novembre 1945, il retrouve la trace de Philip Schmitt, ex-commandant du camp de Breendonk, et le ramène à Breendonk pour y être jugé.

 

Après la guerre, Paul Lévy intègrera  le Conseil de l’Europe, dont le siège se situe à Strasbourg. Il y fait carrière jusqu’en 1966. Il participera notamment à l’élaboration du drapeau européen. Il est également à l’origine, avec d’autres anciens prisonniers, du Mémorial National de Breendonk dont il devient le vice-président en 1951 puis le président dès 1975. Il quitte finalement son poste en 1997. 

Lorsque la guerre éclate, Paul est toujours journaliste à l’INR. Le 4 août 1940, alors que certains de ces anciens collègues rejoignent la radio belge, sous contrôle des occupants, il écrit au lieutenant Koppe pour signifier son refus de la réintégrer. C’est cette lettre qui est à l’origine de son arrestation le 18 septembre 1940. Paul est alors conduit à la prison de Saint-Gilles. Le 29 novembre 1940, il est transféré à la prison de Breendonk. Dès son arrivée, on l’affuble d’une bande jaune à carré rouge, représentant les juifs soutenant des idées politiques. Commence alors une captivité d’un an durant laquelle il expérimentera la faim, le travail forcé, les dures conditions de vie et les mauvais traitements infligés aux prisonniers.

Paul Lévy en reporter de guerre

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