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Marie Pinhas est née à Salonique, en Grèce, le 6 mars 1931 dans une famille assez modeste. Son père est comptable et sa mère couturière. En 1932, ses parents, qui ont déjà de la famille en Belgique, décident d’y émigrer à leur tour dans l’espoir d’y mener une vie meilleure. Installée à Bruxelles, la famille n’a pas trop de mal à s’intégrer car les parents de Marie parlent déjà bien français.

 

Lorsque la guerre éclate, la famille tente de fuir vers la France puis l’Angleterre mais échoue et revient s’installer à Bruxelles. Là, Marie continue à fréquenter l’école jusqu’en 1944. Durant l’année 1944, la famille se réfugie dans la maison du patron du père de Marie suite aux dommages causés dans leur appartement par des bombardements. C’est dans cette maison que, la nuit du 20 au 21 juillet, la Gestapo vient les arrêter sur dénonciation anonyme. 

Marie Lipstadt - Pinhas

Malgré les coups, son père n’avoue pas leur origine juive. Toutefois, il est circoncis, ce qui constitue une preuve suffisante pour les allemands. Après un passage par la Gestapo, avenue Louise, ils sont envoyés à Malines. La famille embarque finalement dans le XXVIème convoi en partance pour Auschwitz. Marie et sa mère passent ensemble la sélection et sont affectées au même bloc.

 

Après 3 mois, elles sont envoyées au camp de Landsberg, en Bavière puis au camp de Türckheim. Là, Marie est affectée à un commando moins contraignant que ces codétenues. Quelques semaines plus tard, Marie et sa mère sont à nouveau déplacées dans un autre camp, celui de Kaufering. Avec une amie, elles sont alors affectées à des travaux d’entretien (nettoyage, entretien du feu, etc) dans l’entreprise Todt. Avec l’approche des alliés, le camp est évacué et commence alors la marche de la mort. C’est durant cette évacuation que Marie, accompagnée de sa mère et d’une amie, profite pour s’enfuir. Retournées à Türckheim, les 3 femmes sont finalement libérées par les troupes américaines.

 

De retour à Bruxelles, Marie et sa mère sont confrontées aux difficultés du retour à la vie réelle. N’ayant plus vraiment goût à la vie, la mère de Marie se raccrochera à elle, faisant peser sur elle la responsabilité du ménage. 

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