Les sites mémoriels de la Shoah en Belgique
L'arrestation des juifs de Belgique
En montant au pouvoir en Allemagne en 1933, Adolf Hitler va peu à peu instaurer un climat de terreur pour les juifs allemands. Il les rend, en effet, responsable de la crise économique qui secoue le monde occidental en 1929. Ceux-ci se voient peu à peu interdire les lieux publics, l’accès à l’enseignement ou encore à certaines professions. Ils sont progressivement acheminés vers les camps de concentration qu’Hitler instaure dès 1933.
Avec l’annexion de la Pologne en septembre 1939, les juifs polonais connaîtront le même sort que les juifs allemands. La folie meurtrière nazie ne débute cependant qu’avec la campagne de Russie en 1941 et la Shoah par balles. Des divisions d’Einsatzgruppen vont ainsi assassiner des milliers de juifs, à bout portant d’abord puis dans des camions à gaz itinérants. En effet, la Solution Finale, c’est-à-dire l’extermination massive et systématique de juifs dans des chambres à gaz, ne prend forme qu’en 1942.
Avec l’entrée en guerre de l’Europe et l’occupation allemande, de nombreux juifs européens sont également menacés par la machine à tuer allemande. La Belgique d’avant-guerre compte environ 50 000 juifs dont beaucoup d’immigrés, ayant tenté de fuir le nazisme. Si dans un premier temps, les juifs de nationalité belge
sont épargnés, ce n’est plus le cas à partir de 1942 où tout juif, quelque soit sa nationalité, est dès lors menacé d'arrestation et voué à une mort quasi certaine. Les juifs, qui devaient déjà s’inscrire en tant que juif auprès de leur commune, sont, à partir de mai 1942, sommés de porter l’étoile.
Les premières déportations vers Auschwitz débutent en août 1942 et ne s’arrêteront qu’en juillet 1944. On estime à environ 25 000 le nombre de juifs belges assassinés durant la guerre, dont la plupart au tristement célèbre camp d’Auschwitz-Birkenau.
Etapes de la déportation: arrestation, arrivée et vie dans le camp